En règle générale, au théâtre, le spectateur s’installe confortablement, se laisse bercer par l’arrivée rassurante de la douce obscurité de la salle, et laisse opérer placidement la magie qui va le conduire dans le monde du spectaculaire.
Mais ça, c’est en règle générale, en règle générale seulement.
Car comme dit le penseur : « Qui dit spectacle vivant dit spectacle, et, vivant », là commence l’aventure. Ou plutôt les aventures personnelles et intimes de ceux qui vont participer au phénomène : auteurs bien sûr, metteurs en scène, mais aussi spectateurs, témoins, passants, théoriciens, philosophes, et pire encore. Bref, un parterre étrange de personnages parfois incontrôlables, étonnants ou étonnés, qui n’ont qu’un point commun : ils parlent tous de la même chose.
Le public invité à venir pique-niquer sur l’esplanade, assiste à une série de petites formes, fixes ou déambulatoires – autour de textes de Durif, Rullier, Valletti, Durringer – , les renvoyant à ce monde si particulier. Du parking à l’auberge, en passant par les toilettes, à tout moment, vous rencontrez un de ces personnages sortis de nulle part.